Le seul Messie

 

Plus de 700 ans avant l’Evénement de la Nativité, cette prophétie d’Isaïe résonne avec force et suscite notre admiration tant elle trouve sa réalisation dans la nuit de Noël : « Le Seigneur lui-même vous donnera un signe :Voici que « l’almah«  (terme hébreu signifiant « la vierge ») est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel (c’est-à-dire Dieu avec nous) ».

Joseph était un homme juste, un juif pieux pétri des Ecritures. Cette prophétie, il la connaissait ; ce signe annoncé, il l’attendait. Or voici le temps de son accomplissement. L’ange du Seigneur l’atteste et est là comme à lui dire : « Joseph, sois en sûr : la Vierge, c’est Marie ; elle a dit oui ; « elle mettra au monde un fils auquel tu donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : le Seigneur sauve, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés« . À ton tour Joseph, prononce ton « fiat » ; qu’il s’unisse à celui de Marie ». Et Joseph dit oui.

 

Nous le savons : dans la nuit de la Nativité, l’ange du Seigneur s’approche des bergers qui étaient aux champs pour garder leurs troupeaux. « Je vous annonce une bonne nouvelle, leur dit-il, une grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur ». Pour eux, le signe est celui d’un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. Ils vont donc en hâte ; ils trouvent ; ils exultent.

 

Voilà donc pour nous aussi les signes : une vierge ; un enfant emmailloté, une mangeoire. Allons, courrons, exultons. Il s’agit bien de la venue en notre monde du Sauveur … de Notre Sauveur … de l’Unique Sauveur.

 

Oui, l’Unique Sauveur, l’Oint du Seigneur… Peut-être avez-vous lu que récemment, un fait divers a défrayé la chronique du journal local américain « The Tennessean ». Les parents d’un bébé s’étaient rendus devant un tribunal parce qu’ils ne parvenaient pas à s’accorder sur le nom de famille que porterait leur garçon. La juge Lu Ann Ballew a donné son verdict : l’enfant portera les noms de son père et de sa mère. Mais elle a aussi imposé un changement de prénom à cet enfant que ses parents avait appelé « Messie ». Et la juge d’expliquer : « Le mot « Messhiah est un titre et ce titre n’a été mérité que par une seul personne, et cette personne est Jésus-Christ », (Cet enfant porte donc maintenant le beau prénom de « Martin »).

 

Dans la nuit de Noël, l’ange du Seigneur par la voix de l’Eglise nous chantera : « Aujourd’hui vous est né un Sauveur … Il est Le Messie, Le Seigneur ». Allons, courrons, exultons et attestons  que « la joie de l’Evangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus » [1].

 

Père Gilles Morin

Curé


[1] Premiers mots de l’exhortation apostolique de notre pape François « Evangelii gaudium