Pas un Mc Do mais le Festin des noces de l’Agneau

 

C’est une habitude sympathique chez les jeunes du patro  que de se retrouver au Mc Do.  Après le match de football du samedi soir, au retour du stade et encore tout transpirants, attablés à engouffrer un Big Mac, un double cheese ou autres hamburgers de ce genre, ils partagent un moment de détente amical et  convivial. Il arrive, bien sûr, que l’un ou l’autre ait un empêchement et ne puisse y prendre part. La présence n’est ni obligatoire ni capitale ; il ne s’agit que d’un Mc Do.

 

Il arrive qu’un événement solennel marque la vie de l’un ou l’autre de ces jeunes : leur mariage, par exemple, ou leur engagement dans la Vie Religieuse comme ce fut le cas pour le Frère Damien. Quelle joie alors, après avoir lancé les invitations, de se voir entourer le jour « J » par sa famille et ses amis ! On exulte : ils sont là ; ils sont venus, ils ont répondu à l’invitation. Il y a de multiples visages, une foule de connaissances. Notre cœur vibre de toute part. Mais après ce premier mouvement, on remarque parfois que tel de nos meilleurs amis est absent, sans motif, sans même donner signe de vie … et ça fait vraiment mal. « Je comptais sur lui, j’espérais sa présence, et voilà qu’il m’a lâché et oublié en ce si grand jour. Ce n’était pas une simple invitation au Mc Do ; c’était mon mariage, ma consécration religieuse ; Mon ami, où étais -tu ? »

 

Le Seigneur Dieu nous invite et c’est prodigieux ! non point pour passer avec lui un bon temps du type soirée Mc Do, mais pour prendre part au festin des noces de l’Agneau. En son Fils, Jésus, « il a détruit la mort pour toujours« . Par sa mort et sa résurrection, il nous a rachetés, il nous a rendu la vie. En chaque messe, nous pouvons nous écrier : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions et il nous a sauvés : c’est lui le Seigneur… ».

 

Vous le savez, certaines églises de notre pays se vident et sont vides. Quel drame ! L’amour n’est pas aimé ; le Seigneur n’est pas écouté ; les invités ne sont pas intéressés. Notre église paroissiale N’EST PAS VIDE et nous en rendons grâce à Dieu. Pourquoi ? parce que vous voulez être véritablement les amis de l’époux, vous voulez vous laisser aimer et sauver, vous voulez répondre à l’Amour par l’amour. En chaque messe, le prêtre rappelle : « Heureux êtes-vous d’être invités au festin des noces de l’Agneau ». Quelle béatitude ! Le Seigneur nous attends et nous espère. Il compte sur nous alors qu’il s’offre pour nous. Il scrute notre église, il regarde chaque visage …et si nous ne sommes pas là … ça fait vraiment mal.

 

Père Gilles Morin, curé