Nous avons parlé, nous avons prié, nous avons jeûné, et bien marchons maintenant

 

C’était en 1984. Jeune séminariste ensoutané, je défilais à Paris en faveur de l’école libre … libre de porter des valeurs chrétiennes … libre de transmettre aux enfants une instruction conforme aux convictions de leurs parents. J’avais grandi au sein d’écoles catholiques ; je me devais, par ma mobilisation, d’affirmer ma reconnaissance pour ce que j’y avais reçu et de penser aux générations à venir. Je marchais donc, non pas seul mais au milieu d’une foule immense (plus d’un million de personnes). J’en vins fortuitement à me retrouver à côté d’un homme doté de béquilles, peinant à enchaîner ses pas et n’y parvenant qu’à coup de distorsions. Voilà qui suscita en moi la compassion et fit mon admiration. Visiblement, c’était un poliomyélite. Il fallait que la cause soit des plus importantes pour qu’il se croit le devoir de marcher au prix de tels efforts. « Bravo! » lui lançai-je ; et lui de me répondre : « Merci à vous ! C’est encourageant de voir que l’Eglise est avec nous ».

 

L’Eglise catholique n’est pas un courant de spiritualité mystico-désincarné. « Le Verbe s’est fait chair et il a demeuré parmi nous ». Le Fils éternel du Père est entré dans le temps ; il a pris notre condition d’homme en toute chose, excepté le péché. Il est venu sauver tout l’homme. C’est pourquoi l’Eglise a mission de parler, prier et agir chaque fois que le bien de l’homme est en jeu. Elle est « experte en humanité ».

 

Vous le savez : Le week-end prochain, diverses marches sont prévues dans toute la France et donc à Paris. L’enjeu est de taille. Il s’agit de rappeler que le mariage est l’union stable d’un homme et d’une femme d’où jaillit la vie, structure de base de notre société. Il s’agit de revendiquer le droit de chaque enfant à pouvoir dire non pas « parent 1 » et « parent 2 », mais « papa » et « maman ». Comprenez que face à un tel enjeu, l’Eglise parle, prie et agisse.

 

Dans son discours d’ouverture de l’assemblé plénière des évêques de France qui vient de se dérouler à Lourdes, le Cardinal André Vingt-Trois a lancé avec force ces mots qu’il nous faut laisser résonner :

« Nous continuons d’appeler les chrétiens, et tous ceux qui partagent notre analyse et nos questions, à saisir leurs élus en leur écrivant des lettres personnelles, en les rencontrant et en  leur exprimant leurs convictions. Comme citoyens, ils peuvent, et peut-être doivent, utiliser les moyens d’expression qui sont ceux d’une société démocratique, d’une société participative, pour faire connaître et entendre leur point de vue ». Une chose est claire : nous ne sommes pas dans une défense de je ne sais quels privilèges confessionnels. Nous parlons pour ce que nous croyons être le bien de tous ».

Plus récemment encore, notre Cardinal n’a pas hésité à affirmer : « Que les catholiques de notre pays sachent que leurs évêques les encouragent à parler, à agir, à se manifester… Ils ont le droit de témoigner de ce qui, dans la lumière de notre foi et selon la logique de la raison et du bon sens, leur semble essentiel pour le présent et pour l’avenir. »

 

Oui, l’enjeu est de taille. L’Eglise est donc là. Nous sommes là. Nous avons parlé ; nous avons prié ; nous avons jeûné ; et bien marchons maintenant.

 

Père Gilles Morin

Curé

Indulgences accordées à l’occasion de l’Année de la foi

 

Dispositions pour l’obtention dans le diocèse de Paris

des indulgences accordées par le Pape Benoît XVI

à l’occasion de l’Année de la foi

 

En cette Année de la foi, du 11 octobre 2012 au 24 novembre 2013, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’ouverture solennelle du Concile œcuménique Vatican II, le Pape Benoît XVI accorde des indulgences pour le bien spirituel des fidèles.

«Tout au long de l’Année de la foi, pourront recevoir l’Indulgence plénière de la peine temporelle pour leurs péchés, accordée miséricordieusement dans le Seigneur, applicable également à l’âme des fidèles défunts sous forme d’intention, tous les fidèles vraiment repentis et ayant accompli la confession et la communion sacramentelle, et qui prieront selon les intentions du Souverain Pontife» (Décret de la Pénitencerie Apostolique du 14 septembre 2012).

 

Dans le Diocèse de Paris, les dispositions du Pape s’appliqueront comme suit :

a. chaque fois que les fidèles participeront à au moins trois temps d’enseignement sur le Concile Vatican II ou sur le Catéchisme de l’Église Catholique dans leur paroisse ou à la cathédrale Notre-Dame, par exemple à l’occasion des Conférences de Carême.

b. chaque fois qu’ils accompliront un pèlerinage à la cathédrale Notre-Dame de Paris, à la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre, à la basilique Notre-Dame-des-Victoires, à l’église Saint-Etienne-du-Mont, à l’église Saint-Marcel, à l’église Saint-Denys-de-Ia-Chapelle ou à la chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, en participant à un office liturgique ou à un exercice de piété se concluant par la récitation du Notre Père, et de la Profession de foi.

c. au cours de la Vigile pascale, le 30 mars 2013, date à laquelle la profession de foi sera particulièrement soulignée dans le diocèse de Paris.

d. un jour librement choisi par les fidèles, sur le lieu de leur baptême, où ils renouvelleront leurs promesses baptismales.

e. le 24 novembre 2013, en la solennité de Jésus Christ Roi de l’univers, par laquelle se conclura l’Année de la foi, en recevant la Bénédiction papale qui conclura la messe que je célèbrerai à Notre-Dame de Paris.

Les fidèles, empêchés par la maladie ou d’autres causes légitimes de se rendre dans les lieux jubilaires, dans les mêmes dispositions de conversion et résolus à remplir les conditions habituelles dès que possible, pourront obtenir l’indulgence plénière à condition de s’unir spirituellement à une célébration jubilaire par la prière du Notre Père et de la Profession de foi, en offrant à Dieu leurs prières et leurs souffrances.

Fait à Paris, le 23 octobre 2012

 

André cardinal VINGT-TROIS

Archevêque de Paris