« Approchons-nous »

 

Pauvre femme, elle a tout essayé ; rien n’y a fait. Elle traîne toujours son mal. L’Evangile précise qu’elle a des pertes de sang depuis douze ans. En désespoir de cause, “cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus“, se fraie un chemin à travers la foule. Elle ne vise rien d’époustouflant ni de solennel. Son objectif : toucher le vêtement de ce rabbi. Elle ne cherche aucunement à attirer les regards. Non, c’est une voleuse … une voleuse de miracles. Elle en a la technique : Pour voler, il faut approcher et toucher, se fondre dans la foule, venir par derrière, dérober sans que personne ne s’en rende compte, puis s’en retourner l’air de rien en conservant l’anonymat.

 

Reconnaissons qu’à l’exemple de cette femme, nous avons notre lot de misères physiques, morales ou spirituelles que nous traînons parfois depuis bon nombre d’années. Nous avons alors l’impression d’avoir tout tenté, mais vers qui sommes-nous allés ? Nous sommes-nous vraiment approchés de Jésus avec humilité et foi pour nous faire “voleur de grâces“ ?

 

Durant les mois de juillet et août, nous serons nombreux à quitter Paris pour nous approcher de la nature, de notre famille, de nos amis. Puissions-nous aussi nous approcher du Christ qui est là, toujours présent. La femme de l’Evangile a simplement touché son vêtement et elle s’en est trouvée guérie. Dans l’Eucharistie, nous pouvons non seulement le voir et le toucher, mais aussi le manger. Alors, ayons la foi : nous obtiendrons de nombreuses grâces … et même des miracles ?

 

Père Gilles Morin, curé