Il faut choisir

Oui, il faut choisir, nous dit Dieu : Nous connaîtrons une pluie de bénédictions si nous observons ses commandements ; nous serons au contraire englués dans la malédiction si nous abandonnons le chemin qu’il nous prescrit.

Il faut choisir, nous dit Dieu : ou bien fonder notre vie sur le roc et la voir tenir ; ou bien la bâtir sur le sable et la voir s’anéantir.

 

Je me revois, il y a quelques années, immobilisé une heure durant au volant de la voiture, au milieu d’un carrefour de notre arrondissement. Tous faisaient fi du code de la route : feux rouges, priorité à droite, lignes au sol … Rien n’était plus respecté ; chaque conducteur cherchait à s’imposer. On en était arrivé ainsi à une paralysie totale de la circulation. Personne ne pouvait plus ni avancer, ni reculer. Cet embouteillage monumental s’éternisa. Un homme en civil vint enfin ; il se tint au centre du carrefour, sifflet à la bouche, et commença à commander avec autorité. Tous choisirent de lui obéir. En moins de dix minutes, la circulation redevint fluide. Nous le savons par expérience : une conduite sans code aboutit à une paralysie totale ou, plus dramatiquement, à une mort brutale.

 

« Celui qui m’aime, dit Jésus, gardera mes commandements ; il y restera fidèle ». Les chemins de Dieu ne visent aucunement à brimer l’homme mais au contraire à le libérer. Ses lois ne sont ni pour l’enchaîner ou l’asservir mais pour l’orienter et l’épanouir. Elles sont pour lui source de bénédictions

 

Nous nous apprêtons à entrer dans le temps du carême. La maison qu’est notre cœur, nous la voulons solide, fondée sur le roc de la Foi, enracinée dans l’Espérance, débordante de Charité. Nous voulons aimer Dieu en toute vérité, non point en multipliant les « Seigneur, Seigneur … » mais en faisant la volonté de notre Père qui est aux cieux. Nous allons donc nous efforcer d’être plus dociles et plus fidèles aux commandements qu’il nous a laissés comme chemin de bonheur. Nous allons laisser le Christ entrer au plus intime de notre cœur pour y remettre un peu d’ordre et de discipline, pour que son Amour y soit plus fluide. Nous allons obéir à notre Seigneur et Sauveur ; ne le mérite-t-il pas ? Non seulement il le mérite mais il le désire. « J’aime l’obéissance, disait Jésus à Sainte Marguerite Marie, et sans elle on ne me peut plaire ». Nous commencerons dès ce mercredi des cendres, jour de jeûne et d’abstinence, à lui obéir … et Dieu nous bénira ; n’en doutons pas. Il l’a promis et il tient toujours ses promesses.

 

Père Gilles Morin

curé