Habitants de Sykar et paroissiens de N.D. de Nazareth, tous unis pour affirmer : Jésus est Le Sauveur

J’aime Jésus, assis sur la margelle du puits de Jacob à Sykar, fatigué et assoiffé. Comme il est doux de venir s’asseoir près de lui, lorsque je me sens moi aussi fatigué et assoiffé.

 

J’aime cette samaritaine, cette pécheresse venant puiser de l’eau au quotidien, aux heures les plus chaudes. Comme je voudrais l’accompagner, moi pauvre pécheur, pour avoir la joie de trouver Celui qui seul peut me donner l’Eau Vive. Ah ! si seulement je ne m’épuisais pas à rechercher des citernes percées, à m’abreuver à des sources taries ou empoisonnées. Ah ! oui, si j’avais la grâce de savoir toujours aller vers le Christ, si j’avais toujours la sagesse de puiser dans son cœur une eau pure, des fleuves d’eau vive ! Dieu m’y pousse pourtant et m’y presse. « Vous tous qui avez soif, nous dit-il, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer » (Is 55, 1). Pourquoi donc rester sourds à un tel appel ? Regardons Jésus, asseyons-nous près de lui. Il est fatigué parce qu’il se donne sans compter, pour nous. Il a soif, tellement soif de nous, de notre âme, de notre amour. Il attend que nous déversions en son cœur nos péchés pour qu’il les lave et les purifie. Seraient-ils comme l’écarlate, ils deviendront blancs comme la neige (cf Is 1, 18).  Alors allons à Lui, la source d’Eau Vive ; courons ; puisons ; buvons.

 

J’aime la Samaritaine qui sait qu’ « il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ » et qui, la seule de tout l’Evangile,  reçoit cette confidence : « Moi qui te parle, je le suis ».

 

J’aime ces samaritains qui, les seuls de tout l’Evangile, affirment à propos de Jésus : « Nous savons que c’est vraiment le Sauveur du monde ».

 

Nous le savons : Jésus ne reste pas au milieu de nous, comme il l’a fait à Sykar, seulement le temps de deux jours. Il est toujours prés de nous, en nous. Il est réellement présent sur nos autels en chaque eucharistie et cela jusqu’à la fin des temps. Sans cesse, dans le silence de nos rencontres avec lui, dans le cœur à cœur de la prière, il nous confie : « Je suis le Messie ». Alors, laissons-le venir chez nous et y demeurer ; laissons-le nous enseigner ; Enracinés dans notre foi, proclamons que Jésus est Sauveur, l’unique Sauveur du monde, hier, aujourd’hui et à jamais.

 

J’aime Arlette et Michel, nos catéchumènes. Leur origine et leur itinéraire sont bien différents. Tous les deux, pourtant, sont pécheurs ; tous les deux sont assoiffés ; tous les deux ont trouvé Jésus les guettant, les accueillant, et leur demandant : « Donne-moi de l’eau ; donne-moi ton cœur ; donne-moi ton amour … et moi je te donnerai de l’Eau Vive ». Dans la nuit de Pâques, effectivement, ils seront régénérés par le bain du baptême. Une vie nouvelle les irriguera ; ils la désirent tellement. Quant à nous, nous renouvellerons nos promesses baptismales et, avec eux, comme eux, nous réaffirmerons que Jésus est vraiment le Sauveur du monde … notre Sauveur.

Père Gilles Morin, Curé